A paraître :
"A la croisée des Sables" relate l’histoire extraordinaire d’un homme qui n’a de cesse d’explorer les lieux les plus isolés du Sahara au volant d’une simple 2CV deux roues motrices. Son audace n’a d’égal que la beauté des paysages qu’il traverse et la richesse des rencontres nomades dont il croise le chemin. Il emmène sa 2CV roadster au milieu de gigantesques ergs de dunes jamais franchis en deux roues motrices, à travers d’immenses regs désertiques plus grands que la France, ou encore sur des chemins rocailleux qui viennent à bout des 4x4 les plus solides. Souvent en hors-piste et toujours sans aucun moyen de communication Cyril n’est pourtant pas un illuminé. Sa préparation est minutieuse, précise et documentée. Il ne laisse rien au hasard avant d’affronter le Sahara. Des franchissements de dunes aux pièges du fech-fech en passant par les tempêtes de sable, les canyons minés et les rebelles en kalachnikov, les émotions ne manquent pas. Mais la découverte d’une oasis perdue, d’un site de gravures rupestres, ou le partage d’un thé à la menthe et d’une taguela autour d’un feu de camp touareg au beau milieu du Ténéré sont autant de moments inoubliables qui gomment rapidement les côtés obscurs du voyage.
Ce goût de l’aventure et du défi sur soi ne sont pas les seules motivations de Cyril. Avec Sylvie sa compagne, ils ont déjà réalisé un guide au GPS sur la Mauritanie, et cette fois, c’est le Niger qui est à l’honneur.
Ce récit est le témoignage d’une aventure humaine unique et d’une 2CV dont les exploits dépassent tout ce qui a pu être tenté depuis la création de la 2CV en 1948.
INTRODUCTION
Le Niger est l’un des pays les plus fascinants du Sahara. Les nomades Touaregs ou Toubous ne tarissent pas de légendes héroïques, les étendues de sable vierge du Ténéré transportent le visiteur dans un monde presque irréel, les citadelles du Djado témoins d’un passé sulfureux se dressent au pied de montagnes torturées par l’érosion, des oasis secrètes offrent miraculeusement eau en abondance et arbres fruitiers, et les volcans de l’Aïr imposent leurs sombres silhouettes, plus hautes tours de gué du territoire.
Cependant le Sahara du Niger est un univers qui se mérite… La mythique ville d’Agadez aux portes du Ténéré vous accueillera bien sans problème, un ruban de goudron la relie depuis la capitale Niamey. Mais au delà, c’est l’inconnu qui vous attend, l’imprévisible qui surgit, les djins qui vous guettent, le silence qui vous tourmente et les tempêtes de sables qui effacent toute trace de votre passage. Vous devenez infiniment petit au milieu de l’infiniment grand.
Dans tous les cas le Sahara se respecte, il ne peut se prendre à la légère. Il vous laisse passer ou il vous broie, ce n’est pas vous qui êtes maître en ces lieux.
Les récits de Frison-Roche ou encore ceux d’Henri Lhote évoquent la difficulté d’accès de certains sites du Pays. Les pistes sont difficiles, parfois inexistantes, et seule une expédition d’au moins deux véhicules tout terrain avec un équipage rompu à tous les pièges du désert saura parvenir au but. Le guide Bleu du Sahara, livre de référence pour qui ose s’y aventurer, ne se veut pas plus rassurant. Dans les pages se rapportant au Niger et plus précisément sur les trajets que je compte réaliser, il est écrit ceci :
« Exclusivement réservé aux véhicules tout terrain parfaitement équipés et au nombre minimum de trois. Itinéraires comportant de graves dangers, la circulation y est strictement réglementée et ne peut être autorisée que par décision préfectorale et avec un guide accompagnateur. De plus tout conducteur de véhicule de tourisme est tenu de se présenter à l’autorité administrative du point de départ (gendarmerie) où après vérification du matériel automobile et de son équipement l’autorisation de voyage sera accordé ou refusé. Les voyageurs s’engagent sur les pistes à leurs risques et périls et ne sauraient confondre la responsabilité de l’Etat. Les frais éventuels de recherches et de dépannage sont à la charge des intéressés. »
Toutes ces précautions sont compréhensibles lorsque l’on veut s’immerger dans un milieu dont la beauté n’a d’égal que l’hostilité. De nombreux faits divers rapportent les expériences dramatiques de touristes perdus ou tombés en panne et retrouvés morts, desséchés à côté de leur véhicule ou à plusieurs kilomètres. Les nigériens eux-mêmes font les frais de ce désert impitoyable. Le Monde du 20 mai 2001 titre « 140 clandestins africains retrouvés morts de soif » et raconte l’odyssée tragique d’immigrants, dont 65 nigériens, ayant tenté une traversé entre le Niger et la Libye, retrouvé morts de soif suite à la panne de leur Camion 6x6.
Je me souviens encore avoir été frappé par plusieurs tombes qui s’égrainaient au fils des kilomètres entre l’oasis de Fachi et l’Arbre du Ténéré. Des malheureux tombés en panne, ayant suivi la piste à pied en direction de l’Arbre du Ténéré et son point d’eau… La dernière tombe n’est qu’à deux kilomètres du puits… Je n’ose à peine imaginer la lente agonie de ces malheureux terrassés par la soif et l’épuisement.
Voilà qui rend humble devant la nature et qui fait prendre conscience que l’on ne part pas affronter le Sahara sur un coup de tête. Car il s’agit plus d’un affrontement que d’une balade. Je suis néanmoins prêt à relever le défi au volant d’une petite 2cv et à m’immerger corps et âme dans cette aventure palpitante.
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Notre livre déjà paru : MAURITANIE AU GPS
Le récit des reconnaissances dans 2CV magazine.
Ce livre contient une vingtaine de photos avec la 2CV, mais ce n'est pas un récit de voyage, c'est un guide du Sahara de Mauritanie. Les 10.000 km de pistes et hors-pistes décrits ont été réalisé en 2CV.